Les récents référendums irlandais soulignent l’importance d’une communication claire.
En Irlande, le 8 mars, Journée internationale de la femme, a laissé un arrière-goût amer. Le non a remporté les référendums irlandais sur l’égalité du genre et une vision plus large de la famille. Avant même le résultat, des critiques ont été formulées quant à la formulation des questions que les Irlandais pouvaient examiner. La communication sur le contenu et l'impact de l'amendement constitutionnel proposé a été insuffisante.
Dans les amendements constitutionnels irlandais adoptés, comme sur le mariage homosexuel (2015) et le droit à l’avortement (2018), la communication préalable était plus claire et plus enthousiasmante. De plus, les citoyen·ne·s furent impliqué·e·s dès le début. Les référendums de 2015 et 2018 ont été précédés de consultations citoyennes, qui ont donné lieu à un débat public animé. Les citoyen·ne·s pensaient et agissaient au service de l’intérêt général, sans ambitions électorales.
Malheureusement, c’était différent en 2024. Certains groupes politiques se sont servi du flou de la formulation pour pousser les gens vers le « non » . C'est là que le bât blesse : peut-on dire que « le peuple a parlé », si « le peuple » n'a pas reçu les instruments nécessaires pour prendre des décisions informées ?
Peut-on dire que « le peuple a parlé », si « le peuple » n'a pas reçu les instruments nécessaires pour prendre des décisions informées ?
Chez Agora.Brussels, nous prônons une participation citoyenne accompagnée d’une information approfondie, indépendante et adaptée à chaque citoyen·ne. Nous avons également formulé cette recommandation dans notre évaluation des comités consultatifs bruxellois . Un projet d'ordonnance sur un plébiscite régional de 2021 a également souligné l'importance d'une information complète, correcte, claire et polyphone.
Comments